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Les inondations : une catastrophe à développement rapide

494 logements effondrés et endommagés, 190 champs ( 150 à Dantchandou et 40 à Wankama) de cultures sèches dévastés, 51 jardins principalement de moringa pour le village de Dantchandou, les aires pastorales inondées, deux marchés phares de la commune à savoir celui de Wankama et celui de Dantchandou détruits, 30 animaux morts et une centaine de têtes portées disparues, 2 pertes en vies humaines, tel est le lourd bilan des inondations suite aux fortes précipitations le 02 août 2014 sur toute l’étendue de la commune de Dantchandou (216 mm de pluie ont été enregistrées sur le poste pluviométrique du chef lieu.). L’ampleur du dégât est tel qu’on ne peut accéder à certaines zones sinistrées (Yérimadey, Gorou …), par conséquent les informations ci bas concernent le village de Dantchandou qui reste accessible et dans de moindre mesure celui de Wankama où nous avons pu trouver quelque informations au téléphone par le biais du SCAP.

Après un début calme, la campagne pluviale amorce un autre tournant avec des pluies diluviennes qui sont enregistrées dans certaines localités du Niger causant par endroit des inondations. Ainsi comme dans les années précédentes, les dernières pluies enregistrées le 02 août dans les communes de Dantchandou et certaines commune de la région de Dosso, dont entre autres Banigoungou et Boumba, ont occasionné d’énormes dégâts et les rapports préliminaires de nos observatoires communaux et communautaires de suivi de la vulnérabilité faisaient état de perte en vies humaines, plusieurs centaines de maisons effondrées et des centaines d’hectares de cultures pluviales et de cultures irriguées détruites dans différentes localités. Les activités économiques les plus affectées sont l’agriculture et le commerce.

Soixante douze heures, après la catastrophe seul l’Etat du Niger, à travers la cellule de coordination humanitaire de la primature, a apporté un début de réponse en mettant à la disposition de la communauté des kits alimentaires, des moustiquaires, des nattes et 30 bâches. L’organisation responsable de coordonner la réponse à l’urgence dans la commune de Dantchandou est l’Observatoire de Suivi de la Vulnérabilité mis en place à cet effet, il est appuyé par les services des sapeurs pompiers déployés spécialement pour la circonstance. Le ciblage la distribution des aides se fait par des comités composés de toutes les parties prenantes.

La disponibilité alimentaire a été suffisamment affectée voire inexistante ; 277 ménages ont systématiquement perdu leurs réserves alimentaires dans ce sinistre, les magasins des gros fournisseurs de céréales sont en ruines et la BC qui constitue le premiers rempart rempare en cas de crise alimentaires est également sous les eaux. Le marché de Wankama qui constitue le plus grand marché, après celui de Dantchandou, a été entièrement détruit par la pluie. Cette sombre situation alimentaire peut laisser présager de ce que sera la situation nutritionnelle dans les prochains jours.
De manière globale l’approvisionnement public d’eau peut supporter, de manière continue, la demande en eau de consommation courante. Cependant le réseau a été quelque peu endommagé car plusieurs bornes fontaines ont été ensevelies par le sable apporté par les ravins où elles sont encore sous les eaux stagnantes et trois puits sont carrément effondrés.
Le système de latrine et de fosse septique n’est pas suffisamment développé dans le village de Dantchandou, cela à l’avantage de limiter la contamination de l’eau et l’éclosion des foyers de choléra, cependant autour des centres de relogement la concentration et les défécations à l’air libre constituent à terme une menace.
Le fonctionnement normal du centre de santé a été bloqué pendant les premières 24h à cause de la montée des eaux dans les locaux. Trois jours après les inondations plusieurs villages (Yerimadey, Gorou…) restent inaccessibles car ils sont carrément isolés par les eaux et l’état des pistes. L’unique dépôt de produit pharmaceutique de la commune n’a pas été épargné. Mais selon le médecin les raisons principales de consultation dans l’établissement de santé n’ont pas évolué au cours des derniers 72 heures.
Les ménages sinistrés ont trouvé refuge dans les écoles, les magasins et les mosquées, sans aucune intimité car on compte plus de cinq ménages par classe. La Coordinatrice Humanitaire à la Primature a apporté un début de réponse en octroyant 30 bâches.

A l’heure actuelle et selon les premières analyses aucune école n’est affectée par les inondations, mais elles sont tous occupées par les familles sinistrées.

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